Chantier participatif à la Ferme de la Girodière
Au mois de décembre 2023, un challenge a eu lieu à la Ferme de la Girodière : faire un chantier participatif pour mettre en oeuvre un correcteur thermique, à base de terre, de la sable, de chenevotte et de chaux. Les basses températures et la météo pluvieuse ont rendu le chantier plus compliqué qu’à l’origine. Mais, grâce à des souffleurs pour réchauffer les pièces, le pari a été réussi !
Il faut savoir que les chantiers participatifs sont un bel exemple de partage des savoirs anciens et de la solidarité. Toutefois, il y a quelques règles de vivre-ensemble à respecter et des condiitons particulières à accepter. En voici quelques unes :
Les chantiers se déroulent généralement le week-end car ce sont des bénévoles qui viennent prêter mains fortes !
En échange de leur contribution, l’hôte se doit de les nourrir et de leur proposer une solution de logement (une chambre, un matelas, un espace vert pour camper lors des belles saisons, ou alors un parking pour ceux qui ont des vans aménagés) ainsi que l’accès à des sanitaires (douche, eau chaude, toilettes conventionnels ou sèches.)
Il n’y a aucune obligation de travail : le bénévole choisit la durée de son séjour et il peut s’arrêter et faire des pauses quand il en ressent l’envie ou le besoin.
C’est à l’hôte à fournir un maximum d’équipements et de protections. Les bénévoles n’ont pas toujours des gants adaptés à l’activité, des lunettes de protections ou des casques anti-bruit. Pour les outils nécessaire aux chantier, des accompagnateurs tel que Thierry Baruch de Formaterre, loue à l’hôte des outils en quantité suffisante.
Un autre problématique est à prendre en compte pour n’importe quel chantier participatif, et c’est celle de l’organisation ! En effet, l’application des enduits est une fintion murale, au même titre qu’une peinture ou un carrelage. Il faut donc que tous les réseaus soient tirés, que les encadrements des huisseries soient posées. Dans les anciens bâtiments, l’irrégularité des murs est souvent rencontrée et il s’avère parfois difficile de rattraper les niveaux et de concevoir de manière conventionnelle. Les enduits terre, pour conserver une robustesse dans le temps, ne doivent pas être trop épais. Il est recommandé de ne pas dépasser 12cm d’épaisseur, sinon l’application et la pérennité de l’enduit sont contraints.
A la ferme de la Girodière, l’électricité et les encadrements n’avaient pas pris en compte l’irrégularité des murs. Avant d’appliquer les enduits, il a fallu reprendre quelques éléments et les réajuster afin que l’épaisseur finale de l’enduit soit correcte.
Nous remercions Thierry Baruch, en charge du chantier participatif, pour son accueil, son savoit et sa rigueur dans le domaine des bâtis anciens.